2 mars 2010
2
02
/03
/mars
/2010
18:34
Puymoyen - 16
30.04.2007
J'ai repéré ce Céphale en vol, sur un coteau calcaire que j'arpente régulièrement à la belle saison.
Après quelques mètres de filature, je le vis se poser au bout d'une feuille, puis se préparer à décoller. Ou à plonger ?
Je croise régulièrement ce papillon sur les coteaux arbustifs calcaires riche en graminées (ses plantes-hôtes, notamment Melicta ciliata, Melicta uniflora, Brachypodium
pinnatum, Festuca rubra) où il est assez commun.
En ce qui concerne l'identification, le Céphale est facilement reconnaissable à sa marge blanche et ses 4 à 5 ocelles proches de la marge, le sixième se rapprochant de l'aire médiane.
Puymoyen - 16 28.05.2008
Nouvel individu dans le même secteur. Même si les feuilles spiniformes du Genévrier commun sont acérées, nombre d'insectes ont une taille idéale pour se loger dans le
buisson.
L'atterrissage était tout de même hésitant !
completementfadet.over-blog.fr
-
dans
Céphale - Coenonympha arcania
1 mars 2010
1
01
/03
/mars
/2010
20:12
Puymoyen - 16 30.04.2007
Autant le Fadet des laîches ne passerait pas ces prochaines décennies si rien était fait pour assurer sa protection dans notre pays, autant le Fadet commun (ou Procris) est l'un
des rhopalocères les plus abondants. Très répandu en France, il se rencontre à peu près partout. Comme tous les fadets, la chenille évolue sur différentes graminées comme
Poa sp, Festuva
ovina...
Nombreux sont les naturalistes qui ignorent les espèces les plus communes. Aussi, pour motiver les troupes, rien de tel que d'effectuer des clichés originaux d'une espèce dite classique pour la
valoriser et susciter l'intérêt.
J'ai réalisé cette photo non sans un gros dilemme : netteté de la tête ou de l'ocelle, ce faux-oeil de l'aile antérieure ?
Décision prise, me voici à plat ventre, attendant patiemment que le papillon daigne bien prendre une pause entre deux herbes.
L'évidence de cet ocelle montre toute son importance pour la survie du papillon. Le prédateur cible généralement son attaque vers la tête de sa proie. En attaquant ce leurre, il saisit le bout de
l'aile et donne une chance au papillon pour s'échapper. D'autres espèces, comme le
Paon du
jour, ont des ocelles plus gros et plus colorés qui perturbent les prédateurs.
1 mars 2010
1
01
/03
/mars
/2010
18:49
Puymoyen - 16 28.04.2007
La Mélitée du plantain est un papillon abondant en France.
On retrouve beaucoup de plantes qui composent les noms vernaculaires des papillons, comme chez cette Mélitée. A quelques exceptions près, le végétal annoncé est l'une des plante-hôtes, si ce
n'est l'unique, de la chenille.
Aussi, chez cette espèce, la chenille s'alimente de feuilles de plantain, notamment le Plantain lancéolé Plantago lanceolata et le Plantain majeur Plantago major, très commun
dans les chemins ruraux et considéré à tord comme une mauvaise herbe (il n'existe pas de mauvaises herbes !!!!).
Pour passer inaperçue, la chenille se pare même de couleurs et de formes ressemblant aux fleurs de la plante.
Cet individu profitait d'un beau soleil pour visiter des pâquerettes.
Juignac - 16 29.03.2010
Chenille de Mélitée du plantain mangeant une feuille de Plantago lanceolata. La tête rouge caractérise une chenille mature.
Pamproux - 79 06.05.2010
Le bocage de la Côte Belet est, à ma connaissance, l'un des plus beau du département des
Deux-Sèvres.
Le 06 mai dernier, je réalisais une série de photos d'Orchis laxiflora (Orchis à fleurs lâches) lorsque mon attention se porta sur cette Mélitée du plantain prête pour y passer la nuit.
21 h 10, ambiance vespérale pour une faune diurne qui s'endort lorsqu'une autre s'éveille. Le Rossignol philomèle et son crescendo anime le coucher du soleil et les Tourterelles des bois
ont cessé leurs murmures.
Cette Mélitée du plantain a replié ses ailes, la fraîcheur a yant déjà engourdi son corps. Elle reste alors immobile, prête à être cueillie comme une fleur.
Pour échapper aux prédateurs et ainsi, profiter d'une future belle journée, elle se fige dans le temps, l'espace d'une nuit.
completementfadet.over-blog.fr
-
dans
Mélitée du plantain - Melitaea cinxia
26 février 2010
5
26
/02
/février
/2010
15:36
Puymoyen - 16 16.04.2007
J'ai la chance d'habiter dans un département riche en coteaux calcaires... alors comment passer à côté des orchidées ?
La grande majorité des orchidées indigènes (je n'aime pas le terme sauvage) est étroitement liée au milieu calcaire, un sol adéquat ni trop mince, ni trop sec. La région Poitou-Charentes regroupe
40 % des 160 taxons (espèces, sous-espèces, variétés...) recensés en France. Presque la moitié... c'est dire !
Voici la première des nombreuses orchidées que l'on observe dans la région. Elle étonne surtout par la forme de ses fleurs humanoïdes qui lui a valu son nom : l'Orchis homme-pendu. Commun, on
peut le croiser au détour d'un chemin de pleine lumière ou peu ombragé. Rendez-vous en avril pour humer son parfum assez prononcé.
Station d' Aceras anthropophorum
Puymoyen - 16 16.04.2007
Cette photo présente une station, c'est à dire un territoire donné où pousse une espèce précise (notre Homme-pendu). La plante, qui mesure en
moyenne 20 cm, peut facilement passer inaperçue. En voici quelques pieds, indiqués par les flèches bleues.
25 février 2010
4
25
/02
/février
/2010
13:14
Vallée de la Renaudie -
16 15.07.2007
J'ai photographié cette Piéride le 15 avril 2007, après plusieurs
heures de prospection sans rien à mettre dans l'objectif !
On compte 26 espèces de Piérides en France dont certaines sont très semblables, il faut avoir l'oeil affûté pour les distinguer.
Nous allons déterminer l'espèce photographiée.
Après une pré-selection, on a le choix entre la Piéride de la moutarde, la Piéride de Duponchel et la Piéride de Réal. Il est facile d'écarter les autres piérides qui sont plus grandes, au vol
nettement plus rapide.
Pour différencier les deux premières, il faut regarder le dessous des massues antennaires (l'extrémité des antennes). Si elles ont une tâche blanche, il s'agit d'un mâle de Piéride de la
moutarde. Une tâche grise ? une femelle. Mais si le dessous est brun, alors c'est une Piéride de Duponchel.
Inutile de coller son nez à l'écran, on distingue nettement une tâche blanche. La Piéride de Duponchel peut donc retourner sur sa fleur ! Il reste en lice la Piéride de la moutarde et la Piéride
de Réal.
Pour distinguer ses deux espèces, il faut maintenant compter sur ... sa binoculaire ! En effet, leur distinction ne peut se faire que par la dissection de leurs organes sexuels, les génitalias,
si bien que l'on ne connait pas encore précisément la répartition française de la Piéride de Réal. Apparement, elle n'a jamais été notée en Poitou-Charentes et se localise des Pyrénées à la
Provence jusqu'en Lorraine.
De ce fait, l'espèce présentée est très probablement un mâle de Piéride de la moutarde.
Couple Tuzie - 16 13.05.2008
Le mâle, au second plan, couve la femelle du regard ... insensible à ses avances ?
25 février 2010
4
25
/02
/février
/2010
11:07
forme levana Puymoyen - 16 16.07.2007
Le nom vernaculaire de ce papillon parle de lui-même ! Un centre ville cartographié aux aires
basales et discales de ces ailes, encore plus complet en dessous, permet de le reconnaître facilement.
Chez certains papillons, les couleurs varient selon la saison. Ainsi, pour la Carte géographique, on distingue deux populations distinctes, appelées "forme" ou "morphe" : levana
qui vole au printemps (dont voici la photo), et prorsa, en été, dont la couleur de fond (la couleur dominante) est noire ou brun foncé et non orange.
Ces deux formes se rencontrent dans les coteaux calcaires fleuris, lisières, chemins forestiers, voire dans des milieux incultes.
Les oeufs sont pondus sur le revers des feuilles de plusieurs espèces d'Ortie Urtica sp. Assemblés les uns aux autres, ils forment de petites grappes pendantes.
Parvenue à son évolution complète, la chenille se nymphose. La chrysalide est alors accrochée sous une feuille d'ortie. A la différence d'autres espèces, elle n'est pas ceinturée mais suspendue
tête en bas telle une chauve-souris, solidement accrochée à la feuille grâce au crémaster, des crochets spécifiques du dernier segment abdominal.
completementfadet.over-blog.fr
-
dans
Carte géographique - Araschnia levana
25 février 2010
4
25
/02
/février
/2010
08:52
Vallée de la Renaudie - 16 05.04.2007
Les Nymphalidés sont parmi les premiers papillons que l'on peut observer au début du
printemps. Certains sortent même d'une belle journée hivernale pour profiter des rayons du soleil.
Il est beaucoup plus facile de prendre des photos de papillons lorsqu'ils sont en position de chauffe. Engourdis par la fraicheur ambiante, ils écartent leurs ailes pour absorber un maximum de
chaleur, et font alors preuve d'une confiance inhabituelle, idéale pour immortaliser la scène !
Vallée de la Renaudie - 16 05.04.2007
Voici le même individu, les ailes fermées. Noter son verso qui n'est pas coloré ?
Le Paon du jour fait parti des quelques papillons qui hivernent à l'état imaginal (adulte) dans notre pays. Préférant les milieux frais et obscurs (je l'ai déjà observé non loin dans des
grottes, à proximité de chauves-souris), il se loge aur une paroi et replie ses ailes. Inutile de faire les gros yeux pour dissuader les prédateurs : ils n'auront aucune efficacité
dans l'obscurité. Place à la discrétion, au noir presque absolu.
Saint-Amant de Montmoreau - 16 13.03.2010
Dernière semaine hivernale ; mon premier Paon-du-jour de l'année.
completementfadet.over-blog.fr
-
dans
Paon du jour - Inachis io
24 février 2010
3
24
/02
/février
/2010
12:01
Ma rencontre avec le Fadet des laîches est à l'origine de la création de ce blog
Ce 22 juin 2008, je suis bien décidé à assouvir mon année de patience pour enfin observer le Fadet des laîches. La tête encore pleine
de musique, direction le sud-Gironde pour cette première rencontre que j'espère haute en émotions. Je n'ai jamais vu cette espèce, si ce n'est sur Internet et dans des livres spécialisés.
L'impatience me guide. Allez, on fonce !
Destination atteinte et me voici déjà serpentant au milieu des Fougères et des Pins maritimes. Au loin se dessine une lagune où abondent des touffes de Molinie bleue qui me rassurent : c'est la
plante-hôte du papillon, c'est à dire la plante nourricière de ses chenilles.
Je suis bien parti. Il est là, quelque part. Mais où ?
Comptant sur la chance, je décidai de m'engager sur la rive, en évitant les feuilles acérées des Ajoncs quand soudain, un fantôme noir se dérobe du sol, survole quelques plantes avant de
disparaitre dans le couvert végétal.
L'observation est brève, mais c'est lui, j'en suis sûr. Et déjà, je trouve qu'il a la classe ! Sa beauté n'a d'égale qu'à sa rareté, sauvage et (sur)vivant d'un monde que l'homme transforme avec
acharnement.
Le voici qui redécolle avant de se fixer sur des feuilles puis une herbe pas si folle. Pourtant, moi, je le suis !
Ce 22 juin 2008, à 14 h 02, je le dis entre 11 yeux : complètement fadet le garçon !
Le prix du Fadet ?
Voici un article consacré à la principale cause de disparition du Fadet des laîches : la destruction de son habitat. L'histoire se passe à Lanton en Gironde,
l'un des derniers départements français, où évoluent les plus beaux bastions du papillon à travers toute l'Europe de l'Ouest.
completementfadet.over-blog.fr
-
dans
Page d'accueil