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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 08:33

Ophrys jaune

   Macule centrale brun-grisatre parfois lavée de violet, labelle trilobé à large bordure jaune... l'Ophrys jaune compte parmi les orchidées les plus facilement reconnaissables dans notre pays, si l'on exclue l'Ophrys de Corse Ophrys corsica, son cousin insulaire auquel il ressemble beaucoup. Pour autant, quelques différences de taille, de structure de la fleur et la grande rareté de l'Ophrys jaune en Corse permettent d'éviter les confusions.

 

Espèce méditerranéenne, notre orchidée du soleil atteint sa limite Nord de répartition en région Poitou-Charente. Le département de la Vienne accueillait la station la plus septentrionale de l'espèce, aujourd'hui disparue.

 

 

En Charente, l'Ophrys jaune est surtout présent au sud, dans les coteaux du Montmorélien. La floraison commence à la fin du mois de mars, s'intensifie en avril puis se termine en mai.

 

Les pieds ne sont généralement pas isolés et l'espèce croit en colonie plus ou moins dense selon les localités. Elle apprécie les substrats secs et bien exposés.

 

 

Ophrys jaune

Saint-Amand de Montmoreau - 16  20.04.2013

 

  Au regard de sa répartition en Poitou-Charentes, l'espèce bénéficie d'un statut de protection régionale. En régions méditerranéenne et provençale, elle est beaucoup plus abondante et ne dispose d'aucune conservation particulière.

 

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 17:37

Elle pousse en milieu humide, dans les bas-marais alcalins, et supporte même l'eau saumâtre. Deux semaines après la floraison de sa cousine à fleurs lâches, l'Orchis des marais s'offre aux hyménoptères. Mais l'élégante se fait rare de nos jours...

 

Orchis des marais 1

Charente - 16  23.06.2012 

 

  Patience et prospections... deux maîtres mots pour une seule et même plante. Les bastions de l'Orchis des marais sont très rares en Charente. Il faut également attendre le mois de juin pour admirer les premières fleurs s'épanouir au soleil du haut de ses 60 cm. Qu'on se le dise, la dame préfère la lumière.

 

Si la ressemblance avec l'Orchis à fleurs lâches est réelle, les caractéristiques de l'Orchis des marais enlève rapidement le doute. Le labelle est arrondi, avec un lobe médian plus long que les latéraux. Sa base est plus pâle et ponctuée de petits traits violacés. Admirez également l'éperon situé presque à l'horizontal, au sommet arrondi et dont la longueur est équivalente à celle de l'ovaire.

 

Non-visibles sur ces photos, les feuilles sont vertes, peu nombreuses (3 à 5), carénées, linéaires et réparties le long de la tige.

 

Orchis des marais 3

Charente - 16  23.06.2012

 

  Disparue de nombreuses régions, elle est en très forte régression dans les départements où subsistent encore des populations, qui, très localement, peuvent être riches de dizaines de pieds, voire plus, mais généralement sans être abondantes.

 

Malgré sa rareté, elle ne bénéficie que d'une protection régionale mais rien au niveau national. Elle mériterait pourtant des mesures urgentes de protection sur l'ensemble du territoire.

 

 

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 18:22

Carterocephalus palaemon est une petite hespérie à période de vol assez courte. Le verso de son aile postérieure ressemble à celui du Miroir, mais le papillon se reconnait facilement par son recto tacheté de macules jaunes orangé.

 

Hespérie échiquier

Rougnac - 16  07.05.2012

 

        Le dimorphisme sexuel n'est pas très prononcé. Toutefois, la femelle est un peu plus grande que le mâle ; le bout de l'abdomen du mâle est évasé, celui de la femelle, en pointe (comme toutes les hespéries). Autre différence : le verso de la base de la massue antennaire est foncé chez le mâle et jaune chez la femelle.

 

Hespérie échiquier

Montrollet - 16   13.05.2012

 

        Trouver l'Hespérie échiquier n'est pas difficile, à condition de bien choisir son milieu de prospection. Elle fréquente les prairies, les clairières et les landes humides. En Charente, on la rencontre dans les milieux riches en Molinie bleue, Bruyère à balai et ajoncs, surtout dans les landes mais aussi en forêt sur fond humide. Je n'ai jamais observé le papillon au coeur de la végétation, mais toujours en bordure, sur les sentiers et les chemins. Posté sur une feuille de ronce, une graminée, son comportement territorial est bien marqué. Elle est capable de chasser des libellules.

 

La plante-hôte principale de la chenille est surtout la Molinie bleue Molinia caerulea, présente en abondance dans ses stations. A défaut, les imagos ne sont jamais nombreux (en Charente !).

Les pontes se font également sur des brômes, notamment le Brome rude Bromus ramosus, d'où l'autre nom du papillon : l'Hespérie du brome.


Entre mai et juin, la femelle pond isolément ses oeufs sur les feuilles de poacées. Deux à trois semaines plus tard, la chenille en sort et fabrique un tube en rempliant les feuilles de la plante-hôte et attachées par de la soie où elle se nourrit. L'hivernage se fait au stade de chenille et sa croissance s'achève au printemps.

 

En France, elle est localisée et peu abondante. Le drainage excessif des biotopes humides et les intrants chimiques font une nouvelle fois leur office.

 

Biotope Hespérie échiquierMontrollet - 16  13.05.2012

 

        Voici le biotope où j'ai observé l'Hespérie échiquier : chemin à proximité de landes, avec présence de la Fougère aigle, de ronciers et de la Molinie bleue.

 



 

 

 

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 07:37

La Grande Tortue Nymphalis polychloros est l'un des premiers rhopalocères de l'année. Elle est annonciatrice d'une saison qui démarre doucement mais sûrement.

 

Grande Tortue

Forêt de Vouillé - Saint-Hilaire  - 86   28.04.2010

 

        Ce grand papillon (6 cm d'envergure) évolue dès le mois de février par températures clémentes. On le rencontre alors sur substrat chaud et sec, en lisière de bois, dans les clairières.

Son identificiation est assez aisée : couleur de fond orange-rouille pictée de tâches noires, comparables aux écailles d'une carapace de tortue. Il n'y a pas de dimorphisme sexuel.

 

On peut toutefois la confondre avec la Petite Tortue, autre Nymphalidé apparaissant à la même période. Elle s'en distingue entre autre par l'aire basale de l'aile postérieure foncée très réduite, son verso peu contrasté et sa taille sensiblement supérieure. La Petite Tortue est devenue également beaucoup plus rare !

 

Grande TortueRéserve Naturelle Volontaire de la Renaudie - 16  05.04.2007

 

        Les individus du début d'année s'observaient déjà l'année passée, l'espèce volant sur une seule génération. Les imagos recherchent des sites frais et sombres pour leur hivernation, à partir du mois de septembre. On les rencontre alors dans des arbres creux, des greniers, les caves ; seul ou parfois par paire (des couples ?). Le mois de février signe la fin de leur léthargie et les premiers individus s'observent se chauffant sur les troncs d'arbres ou à terre. Le temps a usé leurs ailes mais ils conservent un vol rapide et puissant. Ils gardent également toute leur énergie pour se reproduire puisque l'accouplement et la ponte s'organisent à partir du mois de mars. 


Tout comme le Vulcain et le Paon-du-jour, la Grande Tortue possède un revers particulièrement sombre, une adaptation qui lui permet d'hiberner en toute discrétion.

 

Grande Tortue revers

Grande Tortue

  Comparer le recto et le verso de ce même individu.

Vallée des Eaux Claires - 16  31.03.2007

 

     Durant cette période, le papillon est en profonde léthargie, avec des fonctions vitales réduites au strict minimum. Grace à cela, l'espèce connait une longévité qui atteint 10 à 11 mois, comme le Morio ou le Citron.

 

La Grande Tortue n'est pas un papillon strictement butineur même si elle s'observe visitant les fleurs des saules Salix sp. (reconnus comme principales plantes-hôtes en plus des arbres de genre Ulmus, Pyrus, Prunus, Populus...) ; elle recherche surtout le miellat et la sève qui coulent des arbres blessés.

 

Comme beaucoup, c'est un papillon en voie de raréfaction, devenu rare en Grande-Bretagne et en déclin dans le Nord de la France et en Belgique. Elle est plus commune voire abondante au Sud.

 

 

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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 20:11

  Aussi joli soit-il, le Spiranthe d'automne donne un petit gout d'amertume... il annonce la fin de l'été.

On oublie ! Que la plante ouvre sa spirale et alors, le spectacle peut commencer.

Spiranthe d'automne

Magnac-sur-Touvre - 16  21.08.2011

 

Si les autres orchidées ne sont plus que des souvenirs de l'année, le mois d'août se fleurit d'une plante subtile, même raffinée. Le Spiranthe d'automne déroule son inflorescence blanche et parfumée sur les coteaux calcaires, les dunes littorales ou les sols secs ou temporairement humides, jusqu'au mois d'octobre.

 

Spiranthe d'automne

 

Rosette de Spiranthe d'automne

Hostens - 33  18.09.2008

 

 

A la différence de nombre d'orchidées (surtout les dactylorhizes), la couleur de ce Spiranthe est très peu variable.

 

Sa rosette de feuilles, qui se développe durant la floraison, présente la particularité d'être visible une grande partie de l'année.

Elle forme une hélice verte qui peut être très discrète comme particulièrement visible.

 

 

La hampe florale ne pousse pas en son milieu mais à proximité, en décalé. La tige dessechée résiste bien à l'hiver et s'observe même l'année suivante.

 

 

 

Spiranthe d'automne

Manac-sur-Touvre - 16  21.08.2011

 

Il est difficile d'observer toute la subtilité des fleurs à l'oeil nu. Une photo macro plus tard, le labelle apparaît comme cristallisé de sucre. On distingue également une tige velue sur toute sa longueur.

 

Sa répartition nationale est surtout atlantique et méditerranéenne. La plante est souvent considérée comme peu abondante et même rare dans certaine régions, notamment le tiers Nord-Est. En Charente, elle peut-être localement commune, surtout en coteau calcaire.

 

L'écologie du Spiranthe d'automne, la forme de sa rosette et le parfum des fleurs permettent de la distinguer de son rare cousin, le Spiranthe d'été. Attention à l'hybride des deux espèces, extrèmement rare mais qui a déjà été observé en Vendée.

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 19:41

         La Thècle de l'amarel Satyrium acaciae est un papillon que se raréfie dans l'Ouest de la France. Discrète, elle ne s'éloigne généralement pas de la plante-hôte principale de la chenille. L'Amarel ? à l'occasion... plutôt le Prunellier. Attention, çà pique !

 

Thécla de l'amarel

Forêt de la Braconne - 16   15.06.2011

 

        Les tapis de thym colorent les ourlets calcaires de la Braconne. Pas de secret ! pour un rendez-vous papillon, cette forêt est votre priorité... surtout qu'il nous reste encore quelques espèces à (re)trouver !

 

Les nombreuses fleurs odorantes attirent beaucoup de thècles, qui, au premier abord, sont assez semblables.

 

La Thécle de l'amarel se distingue des autres Satyrium par la ligne discontinue claire et droite du verso de l'aile postérieure. Ces tirets blancs sont bien alignés, sauf un petit qui se détache nettement des autres. La tâche bleue brillante près de de l'angle anal est bordée d'un arceau orangé. L'individu pris en photo présente des couleurs en peu usées, cette tâche a viré au brun.

 

Autre critère qui a son importance : la femelle est la seule Satyrinum à posséder une touffe de poils noirs sur le bout de l'abdomen. L'individu de la photo est donc... un mâle ! Un véritable pinceau qui lui permet de déposer des écailles noires sur les oeufs pour les rendre plus discrets. Collés aux rameaux du Prunellier, ils passent inaperçus.

 

Thécla de l'amarel

Forêt de la Braconne - 16   15.06.2011

 

        Autre mâle, encore plus usé que le précédent . Toujours la même ambiance, au coeur des fleurs de thym Thymus sp. Le point noir marginal de l'espace 2 est un autre critère de disctinction du papillon. 

 

La Thècle de l'amarel est un papillon assez rare en Charente, même si les pelouses calcaires riches en Prunelliers ne manquent pas. Papillon actif et difficile à approcher... petit aussi : 4 cm d'envergure !

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 08:03

La famille des Nymphalidés regroupe environ 5000 espèces dans le monde, principalement des papillons vivement colorés : Paon du jour, Vulcain, Morio et les Mars.

 

En France, deux Mars irisent la fin du printemps dont le Petit Mars changeant. Splendide papillon des frondaisons, les mâles viennent s'abreuver et se nourrir en matinée puis retrouvent les femelles dans l'intimité de la canopée.

 

Petit Mars changeant

Parc Naturel Régional de la Brenne - 36  02.06.2011

 

       Son observation est surtout possible dans les allées forestières, les clairières, souvent non loin de l'eau. De sa rencontre, on remarque d'abord un vol direct, décidé, puissant. Ses 7 cm d'envergure ne passent pas inaperçus lorsqu'il vole à proximité. On entend même le bruissement des ailes.

 

Petit Mars changeantParc Naturel Régional de la Brenne - 36  02.06.2011

 

        Le Petit Mars changeant est peu butineur. Il s'alimente surtout de miellat, de la sève des arbres et recherche l'humidité terrestre. L'insecte est également attiré par les excréments comme le montre cette photo où il profite d'une crotte pour y puiser des éléments nutritifs.

 

A mon approche, il s'envole, patrouille sur le sentier puis se pose en pleine lumière. Les ailes écartées, la symphonie de couleurs peut alors commencer. 

 

Petit Mars changeantParc Naturel Régional de la Brenne - 36  02.06.2011

 

        Les particularités des Mars résident dans la structure de leurs ailes. Ils obtiennent leurs couleurs par un phénomène optique suivant leur orientation au soleil. Les plis qui recouvrent la surface de leurs écailles diffractent la lumière et renvoient à l'oeil une seule longueur d'onde, donc une seule couleur. 

 

L'irisation visible sur la photo est donc artificielle. La véritable couleur du papillon se remarque sur l'aile gauche, avec les tons beaucoup plus sombres. L'espèce est généralement photographiée avec l'irisation d'une seule aile, compte-tenu de l'orientation du photographe. Le top de la photo est de réussir à obtenir les deux ailes violettes !

 

 

 

 

Biotope Petit Mars changeantUne allée forestière

 Parc Naturel Régional de la Brenne - 36 

02.06.2011

 

 

      Le Petit Mars changeant recherche les boisements matures et s'observe plus facilement en matinée. Deux formes sont visibles à partir de la fin mai : ilia aux bandes et taches blanches et clytie, aux taches et bandes oranges. 

 

Les plantes hôtes recherchées sont les peupliers, saules et aulnes. La chenille, de couleur verte et sans protection, ressemble à un escargot dépourvu de coquille et présente mêmes deux "cornes" à leur extrémité.

 

 

 La gestion sylvicole supprimant les essences peu exploitables (donc saule, aulne) représente une menace pour ce papillon qui se raréfie au nord de la France.  


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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 07:39

La Bacchante est un papillon typique des lisières de forêt, des bois clairs au milieu herbeux sur calcaire et des clairières ombragées.

 

Bacchante

Forêt de la Braconne - 16  15.05.2011

 

         Facilement identifiable, ce papillon présente un revers très caractéristique : des ocelles noirs pupillés de blanc, bordés intérieurement d'une bande blanche. Cette bande est d'ailleurs plus ou moins large suivant la sous-espèce. Saltator présente une bande blanche épaisse et se rencontre le plus fréquemment. La sous-espèce achine, à la bande beaucoup plus étroite, vole dans le département des Hautes-Alpes, près de Gap.

 

 

Bacchante

Saint-Amant de Montmoreau - 16

31.05.2009

 

 

     La Bacchante se caractérise aussi par son vol assez mou et indolent. On peut la suivre facilement. Mais il ne faut pas la perdre de vue ! Une fois posée sur une feuille ou sur un tronc, elle peut passer inaperçue.

 

Malgré l'abondance de ses plantes-hôtes, diverses poacées comme les pâturins, brachypodes et parfois les Carex, la Bacchante est l'un des papillons diurnes les plus rares et menacés de France. Disparue de nombreux pays (Belgique, Luxembourg, Pays-Bas....), elle figure en Annexe 2 de la convention de Berne et dans la Liste Rouge des insectes de France. L'Union Internationale pour la Protection de la Nature la considère comme étant "vulnérable".

 

L'espèce est menacée particulièrement par la rectification des lisières et l'intensification des pratiques sylvicoles, notamment dans les forêts claires qu'elle affectionne. Elle est particulièrement sensible à une fermeture trop importante de son milieu.


Pour sa protection, il est primordial de préserver un réseau de sites reliés par certaines structures fixes comme des haies, lisières, bosquets et talus. Il est également important de conserver les corridors biologiques en limite de chênaie claire pour assurer la pérennité de l'espèce.

 

La Forêt de la Braconne, en Charente, offre des niches fondamentales très intéressantes pour l'espèce qui, localement, est bien présente. Rendez-vous pour son émergence, au mois de juin ! Quoique les températures chaudes et particulièrement précoces (comme en 2011) influent dans la phénologie du papillon. Cette année, il volait avec deux semaines d'avance.

 

Bacchante habitat

Biotope de la Bacchante : coteau calcaire et chênaie thermophile avec poacées.

Saint-Amant de Montmoreau - 16   22.03.2010

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 10:51

Voici un hybride charentais rencontré sur coteau calcaire le 27 avril 2011. Ophrys x hybrida est régulier lorsque ses deux parents poussent dans la même station.

 

L'influence de l'Ophrys mouche est indéniable, au vu de l'apparence générale de la fleur : un labelle plutôt allongé où le brun-rouge domine. Les pétales sont fins et rouge foncé.

L'empreinte génétique de l'Ophrys araignée se distingue par un labelle semblant bombé, sans marge jaune. Les couleurs sont vives et la macule est assez grande.

 

Dans son ensemble, la plante est grande et pauciflore. Elle est facilement repérable parmi ses parents, comme beaucoup d'autres hybrides d'orchidées.

 

I x A

Ruelle-sur-Touvre - 16   27.04.2011

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 14:57

L'Azuré de la bugrane, nommé également Azuré commun ou Argus bleu Polyommatus icarus, est le petit bleu de référence. Euryèce, son abondance en fait l'un des papillon les plus communs de France et d'Europe. 

 

Je rencontre fréquemment l'espèce à partir du mois d'avril, dans nombre de biotopes : prairies fleuries, allées forestières, pelouses calcaires, milieux humides, parcs et jardins. Mais aussi commune soit-elle, sous-estimer des espèces en raison de leur abondance est une erreur. Plusieurs exemples en sont la triste illustration : le Pigeon migrateur Ectopistes migratorius, et pour les papillons, la Petite tortue, si abondante il y a 20 ans, de plus en plus localisée aujourd'hui en France.

 

Pour l'heure, l'Azuré commun reste l'un des papillons les plus fréquents, qui animent même les gazons du coeur des villes.

 

Azuré de la bugrane 2

Allemagne   20.05.2008

 

        Comme tous les Polyommatus, le dimorphisme sexuel est nettement marqué. Le mâle présente une livrée bleue à franges blanches. Les bordures noires sont très fines, il n'y a pas de tache androconiale sur l'aile antérieure.

 

Azuré de la bugrane

 

Mâle.  Chaumes de Claix - 16   01.08.2007


      Le verso est variable. Selon les saisons, la couleur peut aller du brun (en été)  au gris clair (printemps - automne).

 

A noter :

 

- la présence d'un point dans la cellule, parfois absent (forme icarinus),

 

- les lunules submarginales sont bien développées sur l'aile postérieure ; d'une taille plus variables sur l'aile antérieure, voire absentes.

 

 

 

 

 

 

Azuré de la bugrane 4

Femelle.  Allemagne  20.05.2008

 

        Comme indiqué précédement, le dimorphisme sexuel de l'espèce est marqué, la femelle étant de couleur plus foncée, pour plus de discrétion lors de la ponte. Polymorphe, sa couleur de fond du recto allant du brunâtre au bleuâtre (forme caerulea), toujours d'aspect plus sombre que le mâle, avec des marques orangées sur l'antérieure et la postérieure. On note sur cette femelle une suffusion bleue basale s'étendant presque jusqu'à la moitié de l'aile. Les franges sont blanches.

 

Azuré de la bugrane 3

  Même femelle.

Allemagne  20.05.2008

 

    Son recto est plus contrasté que celui du mâle. Les ocelles de l'aile antérieure sont gros, bien développés et les lunules orangées sont bien présentes.

 

La couleur de fond est brune et peut-être variable. Présence du point cellulaire.

 

La taille de la femelle est d'ailleurs également fluctuante, des individus (mâle et femelle) de fin de saison sont particulièrement petits.

 

Les variations de l'ornementation alaire et de la taille  montrent la grande faculté d'adaptation de l'espèce. La  variabilité des milieux fréquentés influent sur la morphologie de l'insecte du fait des températures, du taux d'humidité... C'est pourquoi plusieurs sous-espèces sont décrites en Europe, dont environ 4 en France (selon les auteurs).

 

La polyphagie de la chenille explique également l'abondance de l'espèce. Au menu, nombres de Fabacées, Medicago lupulina, Trifolium repens...

Beaucoup de plantes-hôtes, donc un voltinisme assez conséquent : jusqu'à trois génération en une année.

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